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Ligue 1 : les stats marquantes de la 13e journée


A l’issue de cette 13e journée de Ligue 1 2012/2013, on aurait pu tourner les projecteurs vers la défaite surprenante du Paris-Saint Germain (PSG) face au Stade Rennais FC (2-1) à 11 contre 9 sur la pelouse du Parc des Princes. Ou de l’OPA lancée par l’Olympique Lyonnais (OL) et le FC Girondins de Bordeaux (FCGB) sur la tête du classement. Mais non. Du point de vue des chiffres, c’est l’OGC Nice (OGCN) qui a marqué ce week-end de football.

Grâce à leur victoire (1-0) obtenue dimanche 18 novembre 2012 contre le Toulouse Football Club (TFC), les Aiglons enregistrent le 700e succès de l’histoire du club parmi l’élite du championnat de France de football. L’équipe y joue sa 54e saison et y a été sacrée 4 fois Champion. Elle devient la 10e formation française a atteindre ce nombre de victoires en Ligue 1. Un performance obtenue grâce à un but de Dario Cvitanich. Le 5e en Ligue 1 pour l’attaquant. Tous ont été marqués au cours des 7 dernières journées.

Brest maître en sa demeure

Parmi les autres performances collectives remarquables et, n’en doutons point, remarquées, la 1e victoire depuis la 5e journée pour le FC Lorient qui est venu à bout de Lille vendredi (2-0). Les Bretons ont ainsi mis un terme à une série de 7 matchs consécutifs sans prendre les 3 points (4 nuls et 3 défaites). Les joueurs de Christian Gourcuff en ont également profité pour en finir avec une autre série : 8 journées de rang en prenant au moins un but.

Autre formation bretonne victorieuse ce week-end : le Stade Brestois 29. Les footballeurs de Brest engrangent leur 5e succès en 6 rencontres jouées à domicile depuis le début de la saison. Ils sont invaincus dans leur stade Francis Le Blé cette année (5 victoires et un nul). Vainqueurs samedi face au SC Bastia (3-0), les ouailles de Landry Chauvin n’avaient pas remporté un match par 3 buts d’écart depuis le 30 novembre 2010 (4-1 à domicile contre Lens). Soit près de 2 ans.

On reste à l’Ouest, mais on descend un peu vers le Sud. Direction Bordeaux, où le FCGB a enchaîné un 28e match consécutif sans défaite à domicile contre l’Olympique de Marseille (OM). Les Girondins comptent 19 victoires et 9 nuls face à leurs rivaux marseillais. Depuis qu’ils jouent en Ligue 1, les Bordelais ont battu les Olympiens 31 fois en 50 oppositions sur leurs terres (31 victoires, 15 nuls et 4 défaites).

Quand Costil n’est pas là, Ndiaye danse dans les buts rennais

En ce qui concerne les performances individuelles, il faut noter le 1e doublé en Ligue 1 de Larsen Touré. L’attaquant brestois a tiré à 4 reprises face à Bastia – total le plus élevé de la rencontre – et a donc fait mouche pour la moitié de ses tentatives. Sur les deux seules qu’il a cadrées en fait.

Un autre joueur évoluant dans un club breton a fait parler de lui ce week-end. Cheick Tidiane Ndiaye, entré en jeu pour remplacer Benoît Costil expulsé, a largement contribué à la victoire rennaise contre le PSG. Le gardien a réalisé 13 interventions décisives au cours de la rencontre. C’est le total le plus élevé cette saison en Ligue 1. Parmi elles, le portier a réussi 4 arrêts et 9 détournements. Une performance exceptionnel à ce poste.

Et on termine ce tour des stats marquantes de la 13e journée avec un passage à Saint-Étienne. Lors du match nul (2-2) de l’AS Saint-Étienne (ASSE) dans l’antre d’Evian-Thonon-Gaillard (ETG), Max-Alain Gradel a marqué le 1e doublé de sa carrière en Ligue 1. L’attaquant international ivoirien en est à 3 réalisations cette saison dont 2 à la suite de passes décisives de son compère Pierre-Emerick Aubameyang. Pas égoïste, il a lui-même délivré 2 offrandes pour permettre à son compère d’attaque chez les Verts d’inscrire 2 de ses 8 buts cette année.

Top and the Flop (épisode 10)


Dehors il fait froid, c’est la crise et tu n’as même plus les moyens de te payer l’équipe, pas de soucie, ton Top and the Flop et là comme chaque lundi après chaque journées de championnat pour te faire revivre en cinq minutes les moments forts du week-end à travers les tops, les flops et quelques bonus.

Montpellier réagit
On les pensaient retomber dans leurs travers post-titre après une défaite (1-2) en toute fin de match face aux Grecques de l’Olympiacos, mais c’est de la plus belle des manières que les Montpelliérains ont réagit trois jours plus tard face à L’OGC Nice. Trois buts lors de la deuxième mi-temps signée Camara (54ème), Utaka (64ème) et pour conclure le festival, un but du malheureux Civelli (87ème) contre son camp. Les niçois auront beau sauver l’honneur en toute fin de match grâce à Cvitanichà la 92 ème sur pénalty, samedi soir les Héraultais on enfin renouer avec la victoire à la Mosson et pour eux, ça n’a pas de prix.

Test réussi pour Nantes.
Voilà longtemps que les canaris avaient oublié ce que c’était d’être en haut d’un tableau quand bien même de ligue 2. Bien dans l’ombre des supposées grosses écuries de ligue 2 les Nantais avancent sans faire de bruit, mais bien décidé à retrouver l’élite à la fin de la saison. Opposé ce week-end à l’ogre monégasque, les canaris n’on pas mis longtemps à faire leur nid dans le camp Princier, deux buts du Serbe Djordjevic, le temps pour eux de grimper à la deuxième place du classement en attendant peut être, le printemps pour s’envoler vers la ligue 1.

Le Barça est toujours là.
Gardiola parti, beaucoup ne donnait pas cher du club Catalan cette saison. Mais après neuf journées de championnat et autant de matchs sans défaite, force est de constater que ce Barça là est dans les temps de passage d’un champion en puissance. Et puisque rien n’arrête la boulimie de victoires et de buts Blaugrana, Messi et ses potes sont allés donner une leçon de football aux malheureux joueurs du Rayo Vallecano.
Score final 5-0 et une balade qui dure depuis bientôt quatre saisons….

Un millésime qui tourne au vinaigre.
En début de saison, la plupart des observateurs s’accordaient pour dire que le château Gillot 2012/2013 avait fière allure, vif avec Trémoulinas et Gouffran, charpenté avec Planus et Henrique , une pointe de Folie avec Obraniak, tout était réunie pour délecter le public Bordelais.
Oui, mais voilà ça c’était en début de saison et même si c’est loin d’être la crise dans la Bordelais, le château Gillot ne cesse de décevoir. Un nul face aux Portugais du Maritimo (1-1), une défaite dimanche (1-3)face à Bastia qui met fin une invincibilité de seize matchs, les girondins doivent vite se ressaisir, s’ils ne veulent pas se retrouver très vite avec une méchante gueule de bois.

Monsieur Clattenburg voit rouge.
Mark Clattenburg, ce nom ne vous dit surement rien. Mais pourtant vous le connaissez! C’était l’arbitre de Chelsea-Manchester United hier. Et on peut dire qu’il était loin d’être en grande forme. 2 expulsions assez sévères côté Blues avec Torres et Ivanovic et le 3ème but non valable de Hernandez. D’habitude on relative sur les mauvaises décisions arbitrales, chez Football Anatomy nous n’avons pas pour habitude de critiquer l’arbitrage cela fait partie du jeu. Mais nous apprenons via le club de Chelsea qu’une plainte a été déposé à l’encontre de Mark Clattenburg pour avoir adopté «un langage inapproprié» voir à «caractère raciste» vis-à-vis de certains de ses joueurs. Une affaire qui n’a pas fini de faire du bruit du côté de l’outre-Manche.

Valencia rame
Début de championnat compliqué pour Valencia avec des résultats mitigé. Dû en grande partie à un mauvais bilan à l’extérieur avec 4 défaites en 5 matchs. La dernière s’est passée hier sur le terrain du Bétis Séville. Difficile donc de prétendre au haut du tableau quand l’équipe voyage aussi mal. Les coéquipiers de Abdil Rami devraient s’inspirer notamment de leurs matchs en Champions League pour remédier à ce problème (victoire mardi dernier 3-0 sur le terrain du BATE Borisov).

Ton bonus est là tout chaud en dessous de cette phrase, il t’attend!

A Bordeaux, les vrais stars, ce sont les gardiens de but


Dans son histoire, le club du FC Girondins de Bordeaux (FCGB) a connu de nombreux gardiens de très grandes qualités. Et, parmi eux, certains ont fait également les beaux jours de l’Équipe de France. Mais, au-delà, des qualités techniques et du rendement de ses portiers, le public girondins témoigne d’une tendance à idolâtrer ces derniers remparts qui, en prouvant, match après match, parade après parade, leur engagement et leur amour du maillot marine et blanc, deviennent de véritables légendes sur les bords de la Garonne. Retour sur le parcours de 4 d’entre eux : Cédric Carrasso, Ulrich Ramé, Gilbert Bodart et Gaëtan Huard.

Cela fait maintenant 3 saisons qu’il garde les buts girondins en Ligue 1. Il est arrivé juste après le dernier titre de champion de France de Bordeaux, n’a pas forcément vécu les meilleures années du club, mais pourtant Cédric Carrasso est parvenu à s’imposer comme un élément indispensable de l’effectif Marine et Blanc.

En provenance du Toulouse FC où ses performances lui ont permis d’attirer l’attention de Raymond Domenech et d’être convoqué pour la première fois en Équipe de France aux côtés de Steve Mandanda et d’Hugo Lloris, il descend encore un peu la Garonne à l’été 2009 et s’engage pour 4 ans pour l’équipe encore coachée par Laurent Blanc.

Rapidement, ses performances à l’arrière-garde de la défense bordelaise se révèlent à la hauteur des qualités que Carrasso avait déjà laissées entrevoir dans ses précédents clubs (Marseille, Guingamp, Toulouse FC). Le maillot rose qu’il arbore parfois mis à part, son style est plutôt sobre dans les buts mais surtout terriblement efficace.

Il est très solide mentalement et son 1m87 couplé à ses 87kg lui offre des qualités naturelles d’explosivité. Il conquiert sans tarder les supporters girondins qui voient en lui le digne successeur du désormais légendaire Ulrich Ramé. Ses coups d’éclats, autant sur sa ligne que dans les airs lui permettent de sauver à maintes reprises l’équipe et de lui offrir indirectement de nombreux points. Ce qui permet à Carrasso de s’imposer naturellement comme un leader sur le terrain pour le FC Girondins de Bordeaux (FCGB).

Discret, il s’adapte rapidement à la mentalité girondine. En témoigne d’ailleurs une de ses sorties médiatiques dans laquelle le portier explique en gros qu’il a découvert de véritables relations amicales après son arrivée à Bordeaux. L’opération séduction est un succès.

Par ailleurs, il sait se montrer présent pour les grands rendez-vous et assoit petit à petit, sous le maillot au scapulaire, sa place parmi les 3 meilleurs gardiens français. Il était d’ailleurs parmi les Bleus sélectionnés pour la Coupe du Monde 2010 et l’Euro 2012. A la fin de la saison 2010/2011, il signe un nouveau contrat jusqu’en 2015 avec le FCGB.

La marche bordelaise a donc permis au natif d’Avignon de franchir une nouvelle étape. Mais, elle témoigne aussi, et surtout, d’une tendance tenace sur les bords de la Garonne : les supporters du FCGB vivent de vibrantes histoires d’amour avec leurs gardiens de buts. Lorsque ces derniers démontrent leur amour du maillot marine et blanc, les fans du club savent très bien leur rendre ! La preuve avec d’autres exemples…

Ulrich Ramé se révèle à Bordeaux

On l’a évoqué plus haut : le prédécesseur de Carrasso dans les buts girondins, Ulrich Ramé, a lui aussi énormément marqué le club. Il faut, dans un premier temps, préciser que le portier est passionné d’œnologie… De quoi favoriser son intégration à Bordeaux et lui offrir un premier argument pour conquérir le cœur des fans Marine et Blanc !

Il signe en Gironde en 1997 après 8 années passées au SCO Angers, son club formateur. A l’origine, il est recruté pour être la doublure du gardien néerlandais, Stanley Menzo, arrivé en même temps.

Mais rapidement, Guy Stéphan, alors entraîneur du FCGB, déçu des performances du dernier, décide de donner sa chance au Vendéen. Celui-ci ne manque pas l’occasion de la saisir. Il devient titulaire et le restera pour les 10 saisons qui suivent.

En juin 1999, il étrenne sa première cape en Équipe de France contre Andorre, dans le cadre des éliminatoires de l’Euro 2000. Compétition pour laquelle il sera par la suite sélectionné en tant que 3e gardien et qu’il remportera grâce notamment à un but de son coéquipier d’alors, Sylvain Wiltord.

Un an plus tard, en 2001, il glanne la coupe des Confédération en tant que titulaire et figure parmi les 23, en 2002 pour le Mondial.

Côté club, son passage à Bordeaux lui permet également d’étoffer son palmarès. D’abord sur le plan personnel avec le trophée UNFP de Meilleur gardien de Ligue 1 qui lui est décerné en 1999 et en 2002. Puis sur le plan collectif avec notamment des titres de champion de France en 1998/1999 et 2008/2009, des coupes de la Ligue en 2001/2002, 2006/2007 et 2008/2009 et 2 trophées des champions en 2008 et 2009.

Il aura été particulièrement décisif lors de la victoire des Girondins en 2008 face à l’Olympique Lyonnais (OL) en trophée des champions. Pendant la séance de tirs au but finale, il stoppe la tentative de Sydney Govou et offre le titre à Bordeaux.

En 2006/2007, il est élu homme du match de la finale de Coupe de la Ligue, là aussi remportée face à l’OL. Ce qui lui permet de terminer en beauté une saison pleine à l’issue de laquelle il est élu « Meilleur Gardien France Football ».

Il enchaîne ensuite sur une saison 2007/2008 plus délicate car émaillée de pépins physiques mais durant laquelle il se montre déterminant dans les grands matchs et permet à son club d’obtenir une belle 2e place à 4 points de l’OL.

Sous contrat, jusqu’en 2010, il est capitaine pour le dernier titre de champion obtenu par le FCGB en 2008/2009. Il perd sa place de titulaire la saison suivante avec l’arrivée de Cédric Carrasso. Il prend part à la dernière de ses 524 rencontres sous le maillot girondin le 29 mai 2011 face à Montpellier avec une ovation du stade Chaban-Delmas au moment de sa sortie quelques minutes avant la fin du match.

Quelques jours plus tard, il annonce qu’il s’engage pour un saison avec le CS Sedan-Ardennes. Un club avec lequel il termine 4e de Ligue 2 et décide de prolonger pour une saison supplémentaire.

Il est également important de préciser qu’Ulrich Ramé a été désigné « Gardien du siècle des Girondins de Bordeaux » par les supporters du club. Il devance notamment Dominique Dropsy !

Gilbert Bodart : les petits papiers belges

Il ne serait resté qu’une seule saison à Bordeaux, en 1996/1997, mais son court passage aura marqué les esprits. Gilbert Bodart, gardien de but belge déjà culte dans le plat pays, est recruté pour prendre la suite de Gaëtan Huard.

Peu connu en France, il est déjà un mythe en Belgique dont il défend régulièrement les cages depuis 1985. il a d’ailleurs participé à la magnifique épopée des Diables Rouges qui ont atteint les demies-finales du Mondial en 1986.

Autre fait d’arme de ce grand blond longiligne : la sortie d’une chanson toute pourrie, « Avec les supporters », qui va néanmoins contribué à graver dans le marbre son statut de mythe du Standard de Liège, son club de toujours.

Il arrive donc en 1996 en Gironde, déjà âgé de 34 ans, pour apporter son expérience à une génération de joueurs très prometteurs. La saison des Marine et Blanc est plutôt bonne puisque l’équipe termine le championnat à la 4e place. Celle de Bodart est dans la même lignée.

Mais c’est surtout en coupe de la Ligue que le portier va s’illustrer. Cette année-là, le FCGB atteint la finale de la compétition. Et Gilbert y est pour beaucoup puisque le club, pour se qualifier a dû en passer, par deux fois, par la séance des tirs au but ‘face à Caen en quart de finale et Montpellier en demi).

Il faut dire que le gardien a un petit secret : des petits papiers sur lesquels sont notées toutes les habitudes des potentiels tireurs de pénalty. Alors, autant dire qu’au moment du coup de sifflet mettant un terme aux 120 minutes de la Finale, Bodart se sent confiant. D’autant plus qu’il lui est arrivé précédemment de tirer lui aussi un pénalty si besoin est.

Malheureusement tout cela ne suffira pas puisque le François Grenet, plusieurs fois élu plus beaux joueurs du championnat (c’est anecdotique) frappe au-dessus et met fin aux espoirs bordelais. Malgré cette défaite et son unique saison au club, il est indéniable que Gilbert Bodart a fortement marqué les esprits des supporters girondins.

Son style si particulier, couplé à un flegme impressionnant et une pointe d’excentricité, a fait des étincelles dans l’Hexagone.

Après son départ, il rentre au Standard puis rejoint ensuite Brescia, Ravenne avant un retour au pays pour terminer sa carrière, à 40 ans à Beveren. Il deviendra ensuite entraîneur.

Mais, en 2008, il est impliqué dans des affaires de trafic de fausse monnaie et de braquage dans les Grottes du Han en Belgique. Libéré sous caution depuis fin 2008, il est toujours en attente d’un procès. Eh ouais, il en a connu des histoires ce mec-là !

Gaëtan Huard : prends-ça George Weah !

19 mars 1996, 32 500 spectateurs survoltés peuplent les travées du parc Lescure. Après un parcours de longue haleine en coupe UEFA, entamé le 1er juillet 1995 par une campagne en Intertoto, le FCGB affronte l’AC Milan des Baresi, Costacurta, Maldini, Dessailly, Baggio et Weah en match retour des ¼ de finale.

A l’aller, le club italien s’est imposé 2-0. Mais les Girondins ne baissent pas les bras et reviennent rapidement grâce à des buts de Didier Tholot et de Christophe Dugarry. Ce dernier fait même entrer le stade en fusion en inscrivant un deuxième but qui permet aux joueurs aux scapulaires de mener 3-0 et ainsi être virtuellement qualifié pour la ½ finale de la compétition.

Il reste encore une vingtaine de minutes à disputer et un seul but des Milanais pourrait anéantir les espoirs bordelais. La défense tient jusque dans les dernières minutes.

C’est le moment choisi par Gaëtan Huard pour entrer dans la légende du club. Sur un centre bien ajusté, George Weah qui, à l’époque, faisait trembler tous les portiers d’Europe, se démarque et reprend le ballon de la tête à moins de 9 mètres des buts bordelais. La frappe est bien ajustée et se dirige vers le fond des filets. Mais c’était sans compter sur une détente éclair de Huard qui s’arrache pour dévier le ballon en corner d’une magnifique claquette.

Bordeaux est sauvé et obtient finalement son ticket pour le dernier carré. Milan essuie ainsi sa première défaite européenne par 3 buts d’écarts depuis 1978 et repart en Lombardie la queue entre les jambes.

Une performance qui résume à elle seule le parcours de Gaëtan Huard, gardien atypique, motard devant l’éternelle et grand consommateur de tabac.

Formé au RC Lens et passé par l’Olympique de Marseille, il signe en Gironde en 1991. le FCGB est alors en 2e division. Un championnat qu’il remporte grâce à un effectif jeune et talentueux qui compte notamment des futurs stars telles que Dugarry ou Lizarazu.

La saison suivant, en D1, Huard connaît quelques désagréments. Il commet plusieurs « boulettes » dans une rencontre perdue par Bordeaux contre le PSG (5-0). ce qui lui vaut l’attribution du surnom de « Guéguette ».

Un événement qui va certainement réveiller sa fierté puisque suite à ce match, il réalise une performance encore inégalée en France : il n’encaisse aucun but pendant 1 176 minutes ! Il en prend un finalement à la 17e journée et enchaîne ensuite sur une autre période d’invincibilité de 1 080 minutes.

Des stats impressionnantes qui lui permettent notamment d’obtenir une sélection A’ en 1993.

Guéguette quitte les rives de la Garonne pendant l’été 1996 pour rejoindre Alicante, en Espagne. Il ne prendra part qu’à 10 rencontres avant que le club ne soit relégué en 2e division et décidera d’arrêter sa carrière à l’issue de la saison.

Cette rétrospective des histoires d’amour vécus pas les supporters girondins avec leurs gardiens de but n’est pas exhaustive. Rédigé par un fan des Marine et Blanc né en 1986, elle est bien sûr très subjective et passe sous silence les exploits de nombreux autres portiers mythiques du club. C’est pourquoi, chers lecteurs, vous êtes invités à partager vos souvenirs dans les commentaires afin de la compléter le plus efficacement possible.